La ministre créée un cadre légal pour les boîtes à colis
Jusqu'à récemment, la législation postale ne contenait aucune disposition sur les boîtes aux lettres pour colis, aussi appelées boîtes à colis. Cela change aujourd’hui/ce jeudi grâce à un arrêté royal de la ministre fédérale de la Poste Petra De Sutter (Groen). « Les boîtes sont conçues pour que l’on puisse y laisser des colis. C’est parfait pour les personnes qui font des achats en ligne et qui vivent en zone rurale, car si elles ne sont pas chez elles, le livreur peut y déposer leur commande et il ne doit pas faire la route deux fois », explique Petra De Sutter. La ministre comble ainsi un vide dans la loi. L’arrête royal est soumis aujourd'hui/ce jeudi au Conseil des ministres.
« La vente de boîtes à colis est en hausse dans notre pays. Et je comprends pourquoi puisque grâce à elles, vous ne manquez plus aucune livraison à domicile, et le livreur ne doit plus parcourir des kilomètres supplémentaires pour vous remettre le colis. Non seulement, vous perdez moins de temps, mais en plus, vous évitez de nouvelles émissions de CO2. Il ne manquait plus que le cadre légal, mais mon arrêté royal résout ce problème », indique la ministre. Cet arrêté royal complète l'arrêté ministériel existant de 2007 qui a été élaboré pour les boîtes aux lettres ordinaires.
La ministre De Sutter sait que les boîtes à colis jouent surtout un rôle positif pour l'environnement en zone rurale : « Selon une étude de la VUB publiée en 2021, les livraisons à domicile en zone rurale sont plus durables que les livraisons dans les points de collecte, tandis qu’en zone urbaine, on constate que c’est l’inverse. En effet, la longue distance jusqu'au point de collecte incite souvent les clients à utiliser une voiture. Or, si les clients ne sont pas chez eux, un colis peut être déposé en toute sécurité dans la boîte à colis ».
Une étude de l'université d'Anvers montre qu'environ 30 % de nos colis sont livrés dans des zones rurales, 50 % en zone urbaine, et 20 % en zone suburbaine.
« Selon les chiffres de l'année dernière, nous savons, par exemple, que trois Belges sur dix font des achats sur Internet au moins une fois par mois. Cela place notre pays 28e au classement mondial de l’e-commerce. Tout porte à croire que cette popularité ne fera que croître », conclut-elle.