Communiqué de presse

Important Conseil Télécom de l’UE sur l’itinérance, les objectifs pour 2030 et les droits numériques

Aujourd'hui, la ministre fédérale des Télécommunications Petra De Sutter représente la Belgique au Conseil européen des télécommunications à Luxembourg. Après un an et demi où le télétravail et les réunions en ligne n'ont jamais été aussi nombreux, et alors que la transition digitale est imminente, le moment est venu de définir l'avenir numérique de l'Europe. « Le public l’ignore peut-être, mais la plupart de nos lois sur les télécommunications proviennent directement de l'Europe », indique la ministre De Sutter.
 
De nombreux dossiers importants sont à l'ordre du jour de ce premier Conseil européen des télécommunications de l'année, comme la digitalisation des services publics, la transition digitale des entreprises privées et le télétravail, l'intelligence artificielle, et la boussole numérique pour 2030, un ensemble d'objectifs communs aux États membres de l'UE en matière numérique pour les 10 prochaines années.
 
« Si nous voulons aller de l'avant ensemble en tant qu’UE, il est important de placer la barre au même niveau partout », poursuit la ministre De Sutter. « En effet, nous ne voulons laisser personne au bord de la route dans cette transition digitale. Quel que soit l'endroit où vous vivez en Europe, vous devez disposer d'un Internet rapide et stable, et nous devons aider les personnes et les entreprises ayant moins de compétences numériques. Jusqu'à 80 % de notre législation relative aux télécommunications provient directement de l'Europe. Ce qui est discuté ici a un impact énorme sur la vie quotidienne de chacun. C’est notamment au Conseil Télécom, qui se tient tous les six mois, que nous pouvons contribuer à donner forme à l'Europe de demain, en particulier compte tenu de l'évolution rapide et des besoins dans le secteur des télécommunications. »
 
Les consommateurs au centre des préoccupations
 
Pour la ministre De Sutter, l’intérêt des consommateurs est au centre de nombreuses discussions, tant en termes de sécurité que de confort. Aujourd'hui à Luxembourg, par exemple, il sera question du dossier relatif à l'itinérance, pour lequel l'Europe a élaboré les premières règles importantes il y a quelques années et qui concerne quiconque voyage à l'étranger. 
 
« Tout le monde utilise de plus en plus les applications numériques, y compris à l'étranger », constate la ministre De Sutter. « Il est inconcevable de ne plus pouvoir réaliser certaines opérations avec son smartphone parce que l'on traverse une frontière intérieure européenne. Tout ce que vous pouvez faire en Belgique avec votre abonnement, vous devez pouvoir le faire aussi à l'étranger. Depuis quelques années, le « Roam like at home » que l’on peut traduire par « l’itinérance aux tarifs nationaux » résonne comme la devise européenne. Il est important que nous poursuivions dans cette voie à mesure qu'émergent de nouvelles technologies telles que la 5G. Une clause importante sera également introduite pour rendre plus accessibles les numéros d'urgence locaux et internationaux. »
 
Droits numériques
 
Un autre point à l'ordre du jour cette semaine concerne la déclaration de Lisbonne, qui constitue un premier pas vers une future charte internationale des droits fondamentaux à l’ère numérique que l'UE entend élaborer dans les années à venir. L'objectif est d'établir un cadre clair pour faire en sorte que les droits fondamentaux universels applicables hors ligne puissent être totalement exercés en ligne.
 
« Ces droits fondamentaux n'établissent pas seulement des droits éthiques et individuels, mais ils offrent également un cadre clair et essentiel pour notre progrès économique et technologique », conclut la ministre De Sutter. Les applications et les réseaux en ligne ne feront que gagner en importance dans les années à venir, mais dans le même temps, Internet ne doit pas devenir un nouveau Far West où tout serait permis. Il est important pour chaque Belge et chaque Européen que les règles du jeu soient fixées le mieux possible dans les années à venir.
 
D’ici quelques semaines, la ministre De Sutter fera rapport à la Commission de la Chambre. Des informations complémentaires sur la déclaration de Lisbonne sont disponibles à l'adresse suivante :